CHARGEMENT
CHARGEMENT
Chargement ...
Fiche diplôme Stillincontact

Annuaire Stillincontact des départements Génie Mécanique et Productique France
INTERVIEW
PrécédentRetour à la liste ...Suivant 
INTERVIEW MÉTIER
Fraiseur-programmeur FAO - Kantémir SA [Auray - 56]
BERTRAND A.

Le réseau des diplômés
Génie Mécanique et Productique Brest

  DUT 2001
Interview du 17/01/2009 - 2429 consultations
"Il y a une vraie satisfaction à réaliser le projet d'un client en exploitant à la fois ses connaissances et son expérience"
Entré dans l'entreprise de stage de seconde année dès l'obtention de son DUT, Bertrand s'est depuis forgé une expérience chez plusieurs employeurs, tout en reconnaissant qu'il faut faire preuve de patience en terme d'exigences. Convaincu que l'expérience en atelier est une richesse en BE, il aspire à évoluer vers des fonctions de dessinateur.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
J'ai 28 ans. Je suis pacsé et j'habite à Baud (56). J'aime toujours dessiner et bricoler. Je passe une bonne partie de mon temps libre à la rénovation d'une maison des années 20.


Qu'as-tu fait depuis l'obtention de ton DUT ?
J'ai obtenu mon DUT GMP en juin 2001. J'ai immédiatement travaillé (dans l'entreprise au sein de laquelle j'avais effectué mon stage de 2ème année) en tant que technicien méthodes dans l'automobile. Ensuite, j'ai travaillé dans quatre autres sociétés de mécanique de précision en tant que fraiseur CN et programmeur FAO.


Dans quelle entreprise travailles-tu aujourd'hui ?
Je suis salarié de Kantémir SA, PME de 80 personnes implantée à Auray (56), spécialisée dans la réalisation de corps de moule pour la plasturgie et la fonderie sous pression. Nos clients sont des plasturgistes, fabricants de cosmétiques, de matériel médical, de jouets, etc ...


Quel est ton métier ?
Je suis fraiseur-programmeur FAO. Je travaille 39 heures par semaine en 2x8 (5h00 - 13h00 ou 13h00 - 21h00). Je suis polyvalent sur 2 services : la programmation FAO qui prépare les usinages des machines-outils et l'atelier qui réalise les pièces. L'intérêt de ces fonctions, c'est de participer à toutes les étapes de fabrication de pièces complexes et de précision. C'est aussi un défi à chaque nouvelle affaire de réaliser un corps de moule "bon du premier coup", dans un contexte de coûts maitrisés et de délais courts.


Comment as-tu trouvé cet emploi ?
Par relation, Candidature spontanée

Comment as-tu été recruté ?
J'ai été recruté dans le cadre d'une hausse d'activité de l'entreprise en 2005. Mon expérience et mon CV collaient à leurs besoins spécifiques et j'ai prouvé mes compétences pendant une période d'essai de 3 mois avant d'être embauché en CDI.


Quels sont les qualités et compétences requises pour ce métier ?
Sorti d'une formation bac+2, il faut être capable d'accepter des fonctions peu qualifiées avant d'accéder à des fonctions plus techniques et mieux rémunérées. C'est la connaissance des gestes et du savoir-faire de base qui permet ensuite, fort d'une formation supérieure, d'évoluer rapidement en responsabilités et technicité. Pour moi, un bon technicien d'atelier ne se repose pas sur ses lauriers, est persévérant, rigoureux et méthodique.


Quel jugement portes-tu sur ton métier ?
la mécanique de précision est une domaine très technique et très intéressant. Il y a une vraie satisfaction à réaliser le projet d'un client en exploitant à la fois ses connaissances et son expérience. Mais il faut aussi savoir que les conditions et de travail et d'emploi sont parfois difficiles et précaires et que la concurrence toujours plus agressive des pays en développement fragilise ce secteur d'activité.


Peux-tu nous parler de ta rémunération ?
Il est difficile de démarrer dans ce métier directement en tant que technicien. Il faut parfois accepter un salaire net d'ouvrier P1 d'environ 1100 € amélioré par une éventuelle prime d'équipe (environ 100-150€). Mais assez rapidement, on peut monter en qualification et accéder au niveau ouvrier P3 / technicien d'atelier / agent de maîtrise. Après 8 années d'expérience, je suis programmeur P3, je perçois un salaire net de 1500 € mensuel, des primes diverses d'un montant annuel d'environ 1500 € et des tickets restaurants.


Que conseillerais-tu à quelqu'un qui souhaite occuper le même métier ?
Le DUT GMP est une formation supérieure générale et n'est pas la formation habituelle des métiers d'atelier. Les filières secondaires professionnelles répondent mieux aux exigences d'un employeur qui recrute un débutant mais les connaissances acquises pendant la formation sont précieuses dans les premières années de travail et permettent de progresser plus rapidement. Je conseillerais donc à un jeune qui démarre d'être humble et patient mais aussi disponible et demandeur en terme de responsabilités, de formation, etc ...


Comment envisages-tu ton avenir professionnel ?
A moyen terme, je souhaite évoluer vers des fonctions de dessinateur car je suis convaincu que l'expérience en atelier est une richesse en BE. Il est souhaitable que je me remettre à niveau (logiciels, calculs, ...) afin de convaincre un employeur (le réseau peut peut-être m'y aider !)


Quel regard portes-tu sur la formation reçue à l'IUT ?
Le DUT GMP apporte une culture technique assez riche et permet d'entrer sur le marché du travail avec un bon niveau de connaissance. Il serait quand même souhaitable que les matières enseignées en atelier soient plus ancrées dans la réalité des contraintes d'une entreprise et que les outils (logiciels, commandes numériques, outils coupants, ...) soient plus proches de ce qui se fait aujourd'hui (la seule fraiseuse NUM de Bretagne doit etre celle de l'IUT de Brest !)


Quelles étaient ta ou tes matières préférées à l'IUT ?
J'aimais les travaux pratiques et les études en BE qui faisaient la synthèse des savoirs théoriques.


Quel est ton meilleur souvenir à l'IUT ?
Le projet Marathon Shell ... et les jeudi soir à Brest !


Pour conclure cet entretien, as-tu quelque chose à ajouter ?
Merci à ce site et à son Webmaster pour le maintien en relation des anciens GMP.