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Université de Rennes 1
INTERVIEW
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INTERVIEW MÉTIER
Agent de Trafic DDM (Devis de Masse) - Alyzia [Tremblay en France - 95]
Nicolas H.

Le réseau des diplômés
Génie Mécanique et Productique Rennes

  DUT 2006
Interview du 30/10/2008 - 3265 consultations
"J'ai dans un premier temps été pris en stage, directement suivi d'un CDD de 6 mois (2 mois de période d'essai) qui a débouché naturellement sur un CDI"
Passionné d'aéronautique, Nicolas a poursuivi ses études après le DUT, passant un diplôme de Technicien Spécialisé dans les Métiers de l'Aéroport. Il nous présente dans les moindres détails son métier au sein d'une des filiales du groupe Aéroports de Paris.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis né à Quimper, Finistère. Actuellement, je vis en région parisienne, à Marne-La-Vallée à quelques minutes de Disneyland Paris. Je suis passionné par l'aéronautique, mais je ne reste pas focalisé là-dessus ; j'ai d'autres centres d'intérêts : l'automobile, la photo, le sport, la lecture, ...


Qu'as-tu fait depuis l'obtention de ton DUT ?
Suite à l'obtention de mon DUT, j'ai suivi la formation TSMA (Technicien Spécialisé dans les Métiers de l'Aéroport) à l'ESMA Aviation Academy, située dans la zone aéroportuaire de l'Aéroport Montpellier-Méditerranée. Cette formation a directement débouchée sur mon emploi actuel.


Dans quelle entreprise travailles-tu aujourd'hui ?
Je travaille, depuis la fin de la formation TSMA dans une société d'assistance aéroportuaire qui s'appelle ALYZIA. C'est une filiale du groupe Aéroports de Paris, elle est donc présente dans les deux aéroports parisiens : Roissy-Charles-De-Gaulle et Orly. L'effectif total est d'environ 3000 salariés répartis entre les deux aéroports et les services suivants : passage, piste, trafic.
Alyzia est née récemment de la fusion des différentes filiales d'ADP pour l'assistance en escale. En terme d'évolution, l'entreprise présente une perspective stable, du fait de la récupération des compagnies aériennes assistées auparavant par ADP. Ce sont les services passage et trafic qui sont concernés ; L'assistance piste ayant été confiée aux différentes filiales "piste" du groupe dès l'origine. Il faut noter que les entreprises d'assistance aéroportuaire sont liées aux compagnies par des contrats d'une durée de 3 ans en général.


Quel est ton métier ?
Je suis employé en tant qu'Agent de Trafic DDM. Le but de cette fonction est double : d'une part assurer la coordination piste, et d'autre part la rédaction du Devis de Masse et de Centrage. La coordination piste consiste à gérer le temps d'escale de l'avion (intervenants à l'heure), de faire respecter le plan de chargement édité par le DDM, de donner en retour les informations nécessaires au DDM (remplissage des containers, avancement du déchargement, chargement de l'avion).
Ensuite, la fonction du DDM est dans un premier temps, de définir le plan de chargement de l'avion correspondant au mieux aux priorités de chargement, et à optimiser le centrage de l'appareil.
Traitant aussi bien des petits-moyens porteurs, que des gros porteurs, je suis amené à gérer les deux têches simultanément (petits-moyens porteurs), ou séparément (lors des gros porteurs, généralement j'effectue la têche DDM).
Lors d'un vol, je suis amené à gérer une équipe de chargement (de 4 à 7-8 personnes), une équipe d'agents de passage qui s'occupe de l'embarquement des passagers.
Ensuite, cette fonction d'Agent de Trafic DDM est aussi bien une fonction extérieure (coordination piste) qu'intérieure (DDM en back office sur gros porteurs).
Je travaille en horaires décalés et tous les jours de la semaine : vacations de nuit, matin (4h-13h), journée, soirée (14h30-23h30), dimanche (en moyenne 2 dimanche travaillés dans le mois), jours fériés et fêtes de fin d'année (Noël, nouvel an).
L'objectif premier de mon poste n'est pas d'assurer à tout prix un départ à l'heure du vol, mais d'assurer le départ en toute sécurité du vol.
Par ailleurs, l'autre objectif de ce travail est d'évoluer dans le service : montée en poste (superviseur), et effectuer des tâches DDM propres sur des compagnies gros porteurs (Compagnies opérant Airbus A340, Boeing B777, Boeing B747, ...).


Comment as-tu trouvé cet emploi ?
Suite à un stage

Comment as-tu été recruté ?
L'entreprise ayant besoin de personnel de manière urgente, et mon école étant cotée auprès des entreprises d'assistance aéroportuaire, mon embauche s'est déroulée sur un simple coup de téléphone de quelques minutes. J'ai dans un premier temps été pris en stage, directement suivi d'un CDD de 6 mois (2 mois de période d'essai) qui a débouché naturellement sur un CDI.


Quels sont les qualités et compétences requises pour ce métier ?
Pour effectuer le métiers d'Agents de Trafic DDM, il est nécessaire de savoir travailler en équipe, tout en étant autonome, d'être appliqué dans sa fonction (on représente la compagnie aérienne via la société d'assistance aéroportuaire), d'être passionné par les avions (facilite la compréhension du métier lors de la formation), et ne pas avoir peur de travailler dehors par mauvais temps.
De même, pour pouvoir travailler dans ces sociétés, il est nécessaire d'avoir un bon niveau d'anglais (la plupart des compagnies étant étrangères), avoir reçu une formation DDM manuelle et sur le principal système utilisé en France (GAETAN).


Quel jugement portes-tu sur ton métier ?
Je suis satisfait de mon travail ,je ne le changerais en rien. Même si par moments les horaires peuvent paraître difficiles (notamment les matins où je commence à 4 h), le métier présente de nombreux avantages : pas de routine (deux vols ne sont jamais identiques), horaires décalés (pas besoin de poser un jour de congé pour aller se renseigner auprès d'une administration par exemple), pouvoir être au contact des avions, avoir le plaisir d'être DDM sur des avions tels que B777, B747.


Peux-tu nous parler de ta rémunération ?
Le salaire est variable entre les différentes sociétés d'assistance aéroportuaire, qu'elles soient en province ou à Paris. C'est pour cela que je ne donnerai aucun chiffre, le salaire pouvant varier fortement d'une entreprise à une autre.
Le salaire est composé d'une part fixe à laquelle vient s'additionner une part variable : majoration des taux horaires de nuit, de dimanche, jours fériés ; heures supplémentaires et vacations supplémentaires. Pour donner un ordre d'idée j'ai environ 18 heures de majoration de Dimanche, 40 heures de majoration de nuit (l'horaire de nuit étant compris entre 22 h et 6 h); 3 heures supplémentaires ; 16 heures de vacations supplémentaires.


Que conseillerais-tu à quelqu'un qui souhaite occuper le même métier ?
Le métier que j'exerce est accessible dès le BAC. Cependant, l'idéal est de faire au moins deux années d'étude après le bac car cela apporte une maturité. Dans mon service, de nombreuses personnes ont des niveaux Bac+2, +3, +4, +5.


Comment envisages-tu ton avenir professionnel ?
Je me permet d'envisager mon avenir professionnel de manière optimiste, car de part mon travail, je suis apprécié aussi bien par mes supérieurs hiérarchiques, que par les compagnies en elles-même.



Quel regard portes-tu sur la formation reçue à l'IUT ?
Je le referai un DUT de la même spécialité sans hésiter mais en modifiant deux points :
1. Effectuer le DUT dans un IUT proche du milieu aéronautique ;
2. Au vu des offres d'emploi que je peux observer, effectuer mon DUT dans un IUT qui utilise les logiciels de CAO les plus représentés dans les entreprises (Catia V5, SolidWorks). Je dis cela car je ne vois que très rarement des offres demandant comme connaissance TopSolid : logiciel de CAO sur lequel j'ai été formé.
Sinon, mis à part ces deux points, l'IUT a été positif car les professeurs étaient passionnés par leur(s) domaine(s) de compétence, leur volonté à ce que chacun progresse.


Quelles étaient ta ou tes matières préférées à l'IUT ?
Les matières qui avaient ma préférence étaient : Gestion de la production, Qualité et Organisation du Travail, DDS, RDM, les cours de CAO, Automatisme.


Quel est ton meilleur souvenir à l'IUT ?
Le moment pour lequel je garde le meilleur souvenir est le stage que j'ai effectué au Royaume-Uni. Bonne ambiance.


Pour conclure cet entretien, as-tu quelque chose à ajouter ?
Le plus important est de travailler dans sa passion.


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